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Dragon d'eau
23 mars 2020

Se mettre en "vacance", libérer et savourer le mode par défaut du cerveau

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"Faites de l'instant votre ami et vos limitations disparaîtront, vous deviendrez ESPACE".

Se sentir "espace" c'est avoir l'impression d'avoir de l'air, de pouvoir vraiment respirer, d'être ouvert et d'être enfin en "vacance", vide et inoccupé. La vacance c'est le vide au sens où on l'entend quand on parle de l'Espace dans l'univers donc quelque chose d'immense, d'illimité de spacieux aussi où il y a beaucoup de place.

Ce n'est pas le rien, le zéro, même si on a la sensation de ne rien faire.

Ces moments de "rien" apparent sont indispensables pour laisser le cerveau respirer, digérer et se régénérer.

Notre cerveau a désespérément besoin de... rien.

Besoin de silence, de creux, d'ennui et de page blanche, de sieste, rêveries ou longues vacances.

Le cerveau au repos est un glouton qui utilise 20% de l'énergie totale produite par le corps.

Pourquoi a-t-il besoin d'autant d'énergie quand nous ne faisons rien ?

Parce qu'il travaille ! ont compris les scientifiques à la fin des années 90.

Ils ont remarqué que des zones cérébrales sont plus actives lorsqu'on est au repos que lorsqu'on réfléchit à quelque chose de particulier. Ces zones s'activent ensemble en formant un réseau que les chercheurs ont appelé le "réseau du mode par défaut".

"Comme un chef d'orchestre qui donne le rythme et rassemble derrière lui tous les instruments, notre mode par défaut organise toutes les fonctions cérébrales pour préparer le cerveau et le corps à réagir à n'importe quelle situation, sans lui pas de symphonie!".

C'est dans les moments de creux que la mémoire se consolide mais le cerveau profite aussi de nos flâneries pour évaluer des hypothèses sur le futur, imaginer des situations et évaluer différents scénarios possibles et façons de réagir.

Ce qui permet d'expliquer les inspirations soudaines, ces idées lumineuses qui semblent surgir de nulle part. Lorsque nous bloquons sur un problème, plus nous nous acharnons moins nous y arrivons.

Mais dès que nous lâchons prise la solution jaillit car le mode par défaut a trouvé pour nous!

Il semblerait que lorsqu'il y a trop de paramètres à prendre en compte avant de faire un choix notre mode par défaut soit plus performant que notre raison consciente...

Plus étonnant encore, les personnes qui excellent dans un domaine maîtriseraient aussi l'art... de ne rien faire !

Einstein, grand amateur de sieste, disait ainsi que "la créativité est le fruit du temps perdu."

Des études ont montré que les meilleurs musiciens dans leur domaine, consacrent bien sûr davantage d'heures que les autres à s'entraîner mais aussi qu'ils montrent autant de sérieux et d'assiduité à se reposer qu'à répéter...

Ce sont sans doute ces temps de repos qui ont façonné ce petit supplément d'âme qui distingue les bons techniciens des artistes.

Car c'est dans ces moments de calme que nous nous retrouvons avec nous-mêmes et que nous développons notre personnalité.

Nous faisons des liens entre ce que nous avons vécu, élaborons notre propre récit sur nous-mêmes.

Nous actionnons notre mode plus introspectif : "c'est un moyen dont le cerveau dispose pour être tranquille et pouvoir faire sa propre petite soupe. Cela nous permet ensuite de penser avec plus de clarté."

Mettre le repos au même niveau que le travail, en faire l'allié de notre créativité peut nous aider à vivre plus sereinement.

La méditation est alors une aide bien précieuse pour s'offrir une pause dans la journée, que ce soit une flânerie de l'esprit, une réflexion ou discussion profonde, une méditation en mouvement comme la marche, une contemplation oisive ou une relaxation statique...

La méditation est un abandon de soi dans le sens du courant naturel de la vie, un acte de confiance en la vie.

Ce n'est pas un rapport de force, ce n'est pas forcer l'existence à aller dans notre sens, c'est se détendre dans le sens que la vie nous offre, se laisser porter et remplir par le courant de la vie.

Accepter à un moment donné de se mettre en "vacance".

Fabrice Midal, pour nous le faire comprendre avec humour, va plus loin en nous proposant "Foutez-vous la paix".

C'est le "elle voudrait enfin si je le permets déjeuner en paix, déjeuner en paix, oui déjeuner en paix" que chantait Stephan Eicher...

La 1ère chose à faire quand on n'en peux plus de courir quand on voudrait que les autres nous laissent enfin tranquille, c'est de s'autoriser à ne plus rien faire et commencer par se "foutre la paix" soi-même.

Ce n'est plus de la méditation si on "se force" à méditer pour se forcer à être calme.

De même se forcer à s'assoir pour méditer 20 min par jour n'est plus de la méditation mais du conditionnement. Forcer les choses c'est encore vouloir contrôler, alors que la méditation c'est ne pas exercer de volonté, ne pas se mettre en tête un objectif à atteindre, mais c'est un acte spontané et gratuit que l'on fait juste pour le plaisir... et qui nous mène bien plus loin!

Inutile de se forcer alors que naturellement on aime autant ne rien avoir à faire et juste s'autoriser à prendre ce temps pour soi, ce temps de pause et de repos.

Ou bien ne pas méditer du tout si on se sent de toute autre humeur. Ce moment de repos doit pouvoir rester libre comme le jeu, et "le jeu c'est tout ce qu'on fait sans y être obligé" disait Mark Twain.

Ainsi la méditation restera toujours synonyme de vraies vacances, de vrais instants de liberté dans notre vie.

Surtout ne plus culpabiliser de ne rien faire... car l'oisiveté est la mère de toute créativité ! 

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