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Dragon d'eau
28 février 2020

L'hiver : la saison des secrets

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"Au milieu de l'hiver, j'apprenais enfin qu'il y avait en moi un été invincible."

 

L'hiver n'est pas une saison morte. La nature s'est retirée vers l'intérieur et dans la terre, elle peut sembler morte mais elle se repose. Elle se prépare pour faire émerger le nouveau printemps.

Le repos n'est qu'une immobilité apparente comme dans les pratiques statiques de relaxation et méditation où tout au fond de nous la respiration se fait souffle et nourrit le corps en profondeur.

En hiver, le silence vide d'un paysage de neige invite à la concentration, à la méditation et offre la possibilité d'un épanouissement. C'est la saison du repos ressourçant qui permet de régénérer notre vitalité et nourrir notre spiritualité. Quand l'hiver bat son plein, à l'extérieur ou en nous-mêmes, il est très bénéfique de se reposer, d'oser autoriser le vide et d'offrir un terreau fertile à ce qui aspire à se développer. En toute quiétude.

"Pour l'Amérindien, l'hiver loin d'être une saison frappée d'absence et de négativité est la saison des secrets."

Elle cache dans ses profondeurs des trésors qui semblent invisibles de l'extérieur et qui se manifesteront au printemps de façon plus évidente. "Le pouvoir du visible est dans l'invisible, ce qui se voit, se dit est riche de ce qui ne se voit pas, ne se dit pas, toute puissance de la suggestion."

C'est la saison du mystère, du silence, du rêve et de la poésie. 

Toute la force des poèmes traditionnels japonais appelés haïku vient du non-dit.

En un court poème, le poète doit donner une vision de l'univers et le secret d'une âme, d'un être et des objets tout à la fois. En quelques mots s'ouvrant sur le silence, le poète recrée l'osmose fugitive que l'on peut avoir avec la nature.

La poésie immobilise la vie et comme le silence elle arrête le mouvement et donc l'éclaire. Créer une pause dans le cours sans fin des pensées, permet de trouver son centre de gravité et en "vivant sur place" de retrouver notre unité essentielle.

"Pour les poètes seul le silence est grand, comme s'ils voulaient réveiller en nous quelque chose d'inconnu qui est toujours là et jamais là, mystère ultime."

De même la méditation qui peut parfois nous faire fuir par peur de tout ce qui ressemble au vide, se révèle au contraire être l'occasion pour nous de rencontrer et contempler notre visage originel.

Dans le silence intérieur, grand océan de calme, se trouve et se dévoile la profondeur même de notre personne, notre face cachée...

L'art de Gaughin provient justement de son désir insatiable d'explorer cet inconnu. Sans cesse en quête d'un lieu plus primitif où trouver son identité, son moi sauvage, par l'expression de son art, il écrit en 1889 : 

"Ce que je désire est un coin de moi-même encore inconnu."

Pour certains le mystère est motivant, il pique notre curiosité, déclenche notre soif de découverte.

Pour d'autres il nous invite simplement au rêve. Rêver à ce que l'on ne connaîtra jamais et qui pourtant nous émerveille... rêver c'est la spiritualité en nous qui s'éveille et s'émerveille.

 

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